(anto) à des gamines qui rêvent de rien.

▷ ANTONIA RIMBAUD - 22 ANS - ETUDIANTE.

▲Marie-Catherine Rimbaud, anciennement Lambert est une femme incroyablement étouffante. Et pour cause. Antonia arrive comme un cheveu sur la soupe, l'enfant tant désiré par sa mère (un peu moins pour monsieur Rimbaud bien trop prit par son travail). Ainsi, après une foule d’inséminations peu fructueuse, elle est le fruit d'une partie de jambes en l'air tout à fait naturelle. Et parfois, Antonia aimerait ne jamais être née. Le mot famille n'est qu'une vaste et pure fumisterie. Si souvent la demoiselle se complaît à rester dans les longues jupes de sa mères, la pression de son nom de famille est en réalité bien trop forte et ses épaules frêles ne supportent que très peu de choses. Antonia, tu dois être polie, quand la seule chose qui importe dans sa petite vie trop monotone est de braver les interdits. Antonia, porte cette petite robe noire, souris et boit du champagne, quand les seules soirées qui lui plaisent réellement sont celles dans les boîtes mal famées de Paris où il est possible de s'envoyer aussi vite en l'air que de faire un comas éthylique. ▲ La jolie blonde écrit, comme son ancêtre et ce, depuis qu'elle est en âge de le faire. Sa chambre d'adolescente impeccablement bien rangée par Anna, sa domestique, regorge de pages blanches griffonnées de mots crus, bruts, sans réflexion préalable. Antonia a beaucoup étudié Rimbaud et si elle l'imitait étant petite, recopiant les quelques textes que son âge lui permettait de comprendre, elle écrit désormais par elle-même la vie de quelconques personnages qui peuplent son imaginaire et jamais, Ô grand jamais ses écrits se trouvent heureux. Antonia se plaît à décrire le morbide, le triste, les sentiments douloureux, les larmes et les cris. ▲ Son coeur d'artichaut lui joue souvent des tours et Antonia tombe trop souvent et trop rapidement amoureuse. Un simple regard suffit à faire fondre son palpitant et quelques mots suffisent à le briser. Et elle recommence ainsi, encore et encore, amoureuse de ce sentiment qu'est l'amour, trouvant l'inspiration dans la douleur. ▲ Ses parents dénigrent totalement sa passion. Rimbaud est le seul et unique écrivain et personne, aucun de ses descendants ne pourra l'égaler. Antonia acquiesce, encaisse les critiques, brûle quelques feuilles pour leur faire plaisir et, dans son entêtement chronique, attrape un stylo et noircis de nouveau des feuilles blanches.
EN VRAC. ▲ Elle n'a pas son permis de conduire et ne le passera probablement jamais. Antonia a un raisonnement qui se tient d'ailleurs à ce propos. Avoir le permis empêche la possibilité de toujours se faire emmener et ramener par de beaux mecs et celle de boire quand elle en a envie. ▲ Elle rêve de trouver un éditeur qui veuille publier ses textes dans un recueil. ▲ Beaucoup l'imaginent nymphomane. Antonia dément. Elle est simplement amoureuse du sexe, de ce que cela procure. ▲ Elle a lu toute la littérature du frère de son ancêtre sans exception. ▲ Selon les personnes avec qui elle se trouve, Antonia n'est pas la même. Jouer quelques personnages la passionne, passer pour l'enfant angélique qu'elle n'est pas en société et en la présence de ses parents pour finalement sortir une grossièreté et les mettre mal à l'aise, être le chaton docile et calin qu'elle n'est pas habituellement lorsque Baptiste se trouve dans les parages, l'allumeuse qu'elle adore être en boîte, la tigresse qu'elle devient dès que le sexe se présente à elle, bref, une multitude de personnages qui compose son être. ▲ La musique, Antonia, elle n'aime pas ça. La seule chose qui réussit à la bercer, c'est le bruit de la pluie battante contre sa fenêtre. ▲ Et les bras de Baptiste le seul endroit où elle se sent réellement bien. ▲ Antonia se nourrit de pizzas et de bonbons. La gastronomie française, elle déteste ça, balance le caviar des soirées mondaines dans les pots de fleurs et se gave de petits fours épicés.

▷ BAPTISTE MOREAUX

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▷ TOULOUSE THOMAS

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» Tu l'entends le murmure assourdissant et permanent qui souffle à l'oreille de chacun t'es mauvais, t'es bon à rien, pas assez bien, qui te répète que t'es comme ça et ça changerait rien si tu changeais, mais tu l'acceptes • Léonie
» (anto) On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
» JULES ◭ L'Homme n'est rien d'autre que la série de ses actes.
» peur de rien, peur de personne ▷ Placide.

(anto) à des gamines qui rêvent de rien.

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