▷ yesterday's trashs, tomorrow's news.

J'aime fumer une clope le matin après avoir bu un bon café. Je déteste me lever tôt ou encore les gens qui viennent me réveiller. J'adore faire la fête, boire, fumer des joints, mais je déteste les lendemains de soirées. Je fronce souvent les sourcils, mais contrairement à beaucoup, ça ne m'enlaidi pas. Je m'aime, moi et mon corps de déesse. Les hommes sont tous pareils, cependant, j'aime m'amuser avec eux. L'argent ? Ma passion. Je sais très bien qu'on vit dans un monde de merde, ça viendrait presque m'attristait. Cependant, je profite de ma vie sans me préoccuper du reste. Je déteste ma jumelle, je déteste tout d'elle. J'aime mentir, manipuler. J'aime pas les chats, les gens coincés et la naïveté. Je déteste aussi les gens qui me font face, ils devraient se faire une raison, je suis supérieure. J'aime gagner et je ne perd jamais. Je suis Léonie Gilbert, la française aux charmes italiens. A Paris, tout le monde a déjà entendu parler de moi.

▷ hi, society.

Étant petite, je n'ai pas toujours été la salope prétentieuse que vous pouvez voir tous les jours. Non, j'étais soumise à ma chère soeur jumelle. J'entendais toujours mes parents qui répétaient « Léonie, prend exemple sur ta soeur » ou encore « Léonie, pourquoi tu fais ça ? Regarde Anaëlle, elle, elle ne fait pas ça ». Certains diront que c'est un traumatisme, moi je vais plutôt vous dire que c'est ce qui m'a sauvé. Cette pauvre petite fille qui pleurait à l'école quand on lui prenait son goûté, quand on lui disait qu'elle n'était pas jolie à cause de ses quelques kilos en trop. Mais tout ça, c'était avant. Regardez-moi, regardez-moi tant que je vous l'autorise. Cette pauvre gamine minable a disparu. Mais pourquoi ? Oui, pourquoi... Moi non plus je ne sais pas. J'ai commencé à prendre confiance en moi après avoir découvert ma passion pour la danse, j'ai commencé à maigrir, à devenir jolie. Les garçons commençaient à s'intéresser à moi, les garçons voulaient jouer avec moi. Le début du collège, le début du changement. Et Anaëlle, elle était belle aussi, mais elle avait pas mes cheveux bouclés ni mes yeux qui pouvaient briller. Et puis devant papa et maman, j'ai toujours été la victime, la fille moins bien, la fille raté. Alors en grandissant, ça a été facile de changer les rôles. Anaëlle commençait à devenir jalouse, jalouse de mon intelligence supérieure à la sienne, c'est vrai qu'elle a toujours été conne, la pauvre. Alors que je brillais dans mes études, papa me féliciter, il m'encourageait. Les parents ne devraient pas faire de différence, surtout avec des jumelles. Mais en grandissant, le fossé entre papa et Anaëlle a eu lieu. Tout comme le mien avec celui de maman. Et pour finir, celui de mes parents. J'ai tout fait pour les séparer, et j'ai réussi. Je suis partie vivre avec mon père, ma soeur avec ma mère. Cette garce trop parfaite et dans les rangs, un mouton, un peu trop conne, un peu trop naïve. J'ai gagné Anaëlle, je suis la plus forte, la plus jolie. Les garçons demandent après moi, et toi il te reste quoi ? Rien. Tu n'es rien, je ne t'en veux pas, après tout, c'est dur de rivaliser avec moi. Alors aujourd'hui, on a grandi, l'adolescence et toutes ces choses, on les a traversé, séparément, un week-end ensemble sur deux. Parfois à l'école, et alors ? J'étais sûr de jamais te voir dans mes soirées, ou rester avec les gens les plus populaires de Paris. J'étais sûr de gagner, et c'est à cause de toi tout ça. Je ne t'aime pas, Anaëlle, je te déteste et je hais encore plus te ressembler. Et tu sais c'est quoi le pire dans tout ça ? C'est que je t'aime, sale garce.

La danse contemporainement, ça a toujours été une passion depuis mon enfance. Sentir mon corps se courber, bouger, s'exprimer au son de la musique, c'est vrai que c'était magique. Mais je parle de tout ça au passé, la danse, c'est terminé. Dans mon groupe à l'époque, il y avait ce garçon. Raphaël, je me souviens encore. Il dansait merveilleusement bien, il aimait me regarder bouger, on adorait nous unir le temps d'une musique. Et puis on a commencé à se voir en dehors, deux adolescents, la même passion, les mêmes envies. Raphaël, le temps d'une nuit, ma première fois. Je ne regrette pas. J'avais quinze ans, il en avait dix-sept. Mais je l'ai cherché, Raphaël, je l'ai cherché. Mes allures de salopes, de déesses, fille parfaite, peur de rien qui profite de tout. Je l'aimais bien, on s'amusait bien. Pas de sentiments, je ne voulais pas, ça servait à rien. Puis il a commencé à m’emmener en soirée, c'est grâce à lui que je suis reine de la nuit. La nuit à Paris, c'est grand, c'est fort. J'ai rigolé, j'ai bu, j'ai vomis, j'ai fumé, j'ai couché. Je m'amusais. Et le lendemain matin, je mentais, mon père me croyait. Avec son travail, il pouvait pas vraiment s'attarder sur sa petite-fille qui part à la dérive. La jeunesse, elle part, la jeunesse. Puis un jour, il est parti Raphaël, ouais, parti dans les bras de ma soeur. Qui l'aurez cru ? La sainte et le démon. Entre le bien et le mal, entre Anaëlle et Raphaël, qui a gagné ? Elle. Il a changé pour elle, par amour. Après tout, ma jumelle lui a donné la seule chose que je n'ai jamais souhaité. L'amour, les sentiments et toutes ces conneries. Raphaël, tellement libre, tellement soumis. Je n'ai jamais compris les gens qui souhaitent depuis tout petit tomber amoureux, être en couple. Ça fait peur, ça nous prive. Et je le croisais en soirée, parfois, dans les bras d'une autre fille que ma soeur. Mais j'ai jamais rien fait, elle l'avait cherché. On ne les change pas.

La fille modèle qui arrive à gérer ses études malgré les soirées, la fille modèle devant son père qui lui donne de l'argent, la fille modèle et parfaite. La déesse, bien faite, prétentieuse, peste, manipulatrice. Je m'aime, les gens m'aiment. Je nique la vie, parce que c'est des conneries tout ça. A quoi bon faire les choses biens alors qu'on ne va vivre que quelques années ? Années de merde oui. Alors je sors, encore et encore. Je baise la vie, je me fiche des conséquences. Je ne regrette rien. Je ne suis pas triste. Je ne pense pas l'être. Je suis jeune et belle, j'en profite. Et j'ai raison, pas vrai ?

▷ you know you love me.

PSEUDO/PRÉNOM: Soha. ÂGE: 16 ans. FRÉQUENCE DE CONNEXION: 7/7. SCÉNARIO/INVENTÉ: Inventé. AVATAR: Nina Dobrev. COMMENTAIRE: Omg ce forum est parfait.