we don't remember days, we remember moments.

On ne choisit pas sa famille. Dure réalité pour certain tandis que pour d’autre ce dicton semble faux. On dit également souvent qu’il n’existe pas de parents type parfait, détenant le mode d’emploi de base en ce qui concerne l’éducation. Pour autant, j’aurais mis ma main au feu que mes parents étaient de ce genre-là. Pas une seule fois, en un peu moins de dix ans de souvenirs, j’ai le sentiment d’avoir été un jour malheureux à cause d’eux. Je suis arrivée dans ce monde un froid matin de Février enneigé. L’accouchement était prévu en ce treize Février, et comme cela arrive peu souvent, j’étais là dans les temps. Le prénom était choisi avant la conception, la chambre prête depuis des mois. J’étais arrivé là où l’on m’attendait, j’étais désiré et bien évidemment aimé. Au fil des années, mes parents ne donnaient nullement l’impression de vouloir me donner un petit frère ou une petite sœur tandis que je n’ai cessé de leur envoyer des signaux leur montrant que je n’appréciais pas vraiment le fait d’être fils unique. En effet, si j’étais à l’abri de la jalousie que l’on est susceptible de ressentir lorsque l’on a des frères et sœurs, pour autant, en étant gamin, être seul était régulièrement pesant. Console de jeux, jeux de sociétés, je ne pouvais y jouer que lorsque j’invitais des copains à la maison et si j’ai aujourd’hui une chose à reprocher à mes parents c’est de ne pas m’avoir donné cela.

Août 2000, la pièce était plongée entièrement dans la pénombre. Nous habitions une maison de ville mais suite aux intempéries tous l’éclairage de la ville avait rendu l’âme. Il n’y avait pas de volets aux fenêtres de l’étage, à l’époque, les cambriolages n’étaient pas des plus courants. Mes parents étaient partis pour la soirée dans un restaurant à l’autre bout de la ville et depuis l’âge de dix ans j’étais habitué à rester seul. J’avais mangé ce que maman avait soigneusement cuisiné avant de partir avant de me plonger dans mon passe-temps favori : la lecture. Assis en tailleur sous la grosse couette, le matelas à ressort grinçais à chacun de mes mouvements, je portais sur la tête une lampe comme les spéléologues et je jouissais de la lecture de La Princesse de Clèves. Il pleuvait de manière continue depuis certainement des jours, phénomène habituel dans la région, cependant l’orage s’est amené aux alentours de vingt et une heure. En explosant, ce dernier illumina une première fois la chambre d’une clarté déstabilisante. L’espace d’un quart de seconde, j’aurais pu éteindre ma lampe et voir les petites lettres de mon roman sans aucune difficulté. Je sursauté une première fois puis essaya de me plonger dans mon livre pour ne pas y penser. Deuxième round, la pièce s’éclaire pendant une seconde et le grondement suit prouvant que la foudre est tombée non loin de là. Sans que je puisse le maitriser, je me retrouve à trembler et tourner les pages de l’œuvre est difficile. Les minutes étaient des heures, et je trouvais ça étrange d’être aussi terrorisé par un phénomène naturel tandis que je ne l’avais jamais été au paravent. Pas une seule fois durant mon enfance je suis allé dans le lit de mes parents lors d’un orage et pourtant cette nuit fut différente des autres.

La main froide de grand-mère me sortit de mon sommeil dans un sursaut. Voir son visage en ouvrant les yeux me ravie, j’adorais grand-mère. Je lui sautais au cou, enlaçant sa nuque de mes petits bras encore fin. En la serrant, je vis un policier se trouver dans l’encadrement de la porte de ma chambre, je compris tout de suite qu’il se passait quelque chose. Etre passionné par la littérature ne me rendait ni crédule ni idiot, j’avais un sens de la réalité tout de même important déjà à douze ans. Lâchant lentement ma grand-mère je découvris ses yeux remplis de larmes me contempler. Mon cœur fit un raté avant de s’emballer. Que s’était-il passé ? La première chose qui me traversa fut tout de même très fictionnel et encore aujourd’hui, j’aurais désiré que cela se passe de cette manière. Les souvenirs de l’orage quelques heures avant me poussèrent à croire que la foudre s’était abattue sur leur voiture mais la réalité était bien moins réjouissante pour un auteur de science-fiction. Ma grand-mère s’écarta de mon lit et rejoignis une femme habillée de bleu en sanglotant. Le policier s’approcha et s’agenouilla devant moi au pied du lit. Sa voix était rassurante. « Salut bonhomme. Jules, c’est ça ? Hier soir au restaurant où tes parents ont dinés y’a eu une prise d’otage… tu sais ce que c’est qu’une prise d’otage ? » De mes petits yeux bruns écarquillés j’acquiesçais alors que j’avais bien compris ce qu’il était en train de m’annoncer. « L’homme qui a pris en otage les gens dans le restaurant il a tué cinq personnes dont ton papa et ta maman. Ils sont morts sur le coup, mon grand. » Et même si quelques secondes au paravent je m’en doutais, l’entendre de vive voix était froutrement douloureux. Ce fut semblable à un coup de poing dans le ventre et mes yeux me brulaient. Le policier me prit dans ses bras, s’adressant à ma grand-mère qui fit ce qu’il lui demanda. Je serrais mon petit corps dans les bras du policier et vit ma grand-mère remplir une grosse valise de toutes mes affaires les plus précieuses et de vêtement à l’aide de l’autre femme. Le policier m’emmena dans la voiture. En pyjama, je quittais cette baraque et n’y remis jamais les pieds. Les premières semaines après le drame étaient éprouvantes, émissions de radios, de télévision, journaux, tout le monde ne parlait que de cela et ressasser sans arrêt les évènements du soir même. J’avais l’impression de revivre le drame à chaque fois, puis fini même par avoir l’impression d’y avoir assisté.

nobody protects your heart.

La douceur exquise d’une grand-mère est une des choses des plus indescriptibles au monde. La mienne avait dû du jour au lendemain, vêtir le manteau de seul parent pour moi. Le contexte de perte ne l’avait jamais déstabilisé, et elle sut avec habileté me guider dans une période bien difficile sans repère masculin qu’est l’adolescence. Plus les années passées, plus je ressemblais à mon père. Mes traits plaisaient aux filles du collège et bien plus encore au lycée. Je n’étais pas des plus populaires par mes passions. La littérature n’était pas quelque chose que je pouvais partager avec les garçons des différentes classes que je côtoyais. Pour autant, je découvris très tôt que le regard que je laissais trainer sur eux était semblable à celui porter aux filles. J’aimais autant regarder des fesses masculines que féminine et appréciais beaucoup jauger de la taille des précieuses à l’avant des garçons comme de la poitrine des filles. Grand-mère fut toujours la seule au courant à ce sujet. L’homosexualité n’étant pas vraiment tolérée à l’époque, j’avais toujours eu un peu de résistance à l’idée d’en parler à mon entourage amical.

Professionnellement, j’avais également la chance que grand-mère me soutienne entièrement. Je redoublais d’effort et parvenait sans plus de difficulté à obtenir mon baccalauréat littéraire. J’entrais suite à cela dans une faculté à Lille dans un cursus double où j’étudiais la littérature et les lettres modernes. J’étais dans ces années-là au summum de mon bien-être intellectuel puisque j’étudiais quelque chose qui me plaisais entièrement.

Juin 2007 ; Je rentrais du supermarché en fin d’après-midi. Je n’ai jamais eu pour habitude de rouler vite, je respecte les limitations de vitesse. Cette route-là était en ligne droite et je n’avais aucune raison particulière à ralentir. Le jeune garçon fut donc renversé à cinquante kilomètres heures, je n’avais pas pu m’arrêter, pensif je n’avais pas appuyé sur la pédale de frein à temps. Il n’y avait personne sur cette route. Un bus venait de quitter l’arrêt en face. Il n’y avait que lui et moi. Je m’empressai de sortir de ma vieille voiture afin de m’assurer qu’il allait bien. Il respirait et ne présentait aucune blessure ouverte donc je le pris dans mes bras et l’installa à l’arrière de la voiture afin de le ramener à Grand-mère. Je n’avais pas envie de prendre le risque de me faire retirer mon permis si le jeune garçon n’avait aucune séquelle. J’avais eu raison de faire cela, en arrivant, grand-mère se chargea de le soigner, de l’installer dans une des chambres et de surveiller son état de santé.

Au bout de deux jours, il daigna ouvrir les yeux alors que je me trouvais dans la chambre, penché au-dessus de lui. Je lui souris de manière accueillante et il réalise certainement qu’il ne sait ni qui je suis, ni où il est. Il se redresse brutalement et le drap qui couvrait son corps frêle et nu tombe par terre. Mon sourire s’accentue à la vision de son petit sexe, me rappelant comme chaque homme la fierté que l’on ressent de ne pas garder ce minuscule objet à vie, ravie qu’il prenne de l’ampleur. Son visage vire alors au rouge et je pouffe de rire, trouvant l’attitude quelque peu attendrissante. « T'inquiète pas, il n'y a rien à voir de toute façon. Oh et, ça t'arrive souvent de te jeter sous les voitures ? » Je pose la question dans le but de détendre l’atmosphère mais il le prend visiblement mal puisqu’il me lance un regard noir avec une ironie basique. « Non, je préfère les ponts c'est plus efficace. » J’éclate de rire ouvertement. «Super ! On est tombé sur un suicidaire. Alors que fait une gamin comme toi tout seul ? » J’essayais à ma manière de rétablir un semblant de discussion pour essayer de comprendre qui il est et par quelle manière était-il arrivé à traverser en plein milieu d’une rue. Seulement j’eu une réponse concernant l’appellation avec une voix des plus agressives. «Je suis pas un gamin » Soit. Ce gamin avait donc réussie à m’énerver mais je préfère lui montrer mes dents en rigolant. «T'as quoi, onze ans ?! » lui demandais-je, ce qui réussit alors à enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. «… J'ai treize ans ... » Je m’étais trompé de deux ans, mais pour moi, ce garçon restait un gamin. «Ouais t'es un gamin quoi ». Cette conclusion à ma façon cachait le fait que j’avais plus ou moins son âge lors de l’assassinat de mes parents et ce drame avait été pour moi été bien plus difficile étant donné que je n’étais qu’un enfant. Mais le début d’adolescence du garçon expliquait qu’il refuse d’être traité de cette manière. «tu peux parler, t'as pas l'air d'avoir plus de cinq ans d’âge mental ... » Je trouvais cette conclusion de sa part plutôt attive puisque nous n’avions pas eu le temps d’échanger plus que cela et je riais une fois de plus. «Ouhhh, mais c'est qu'il mord le petit. J'ai vingt ans mon pauvre gamin, alors tes cinq ans d'age mental, tu peux les garder. » Grand-mère arrivait à temps pour ainsi clôturer cette conversation qui n’avait ni queue ni tête. «Jules, arrête d'embêter ce petit veux-tu ? J'ai fait à manger, tu devrais venir, ça fait deux jours que tu n'as rien avalé. » Le jeune garçon fut étonné d’avoir dormi durant deux jours.

Ce gamin avait quelque chose d’attachant. D’abord d’une façon que je découvrais, puisque je le considérais et me comportais avec lui comme avec un frère. Grand-mère avait décidé qu’il resterait ici jusqu’à ce qu’il soit entièrement rétablit et ce n’était absolument pas une nouvelle qui me gênait. Le soir venu, je m’apprête à lui montrer la chambre qu’il occupera le temps de son séjour et en profite une nouvelle fois pour le taquiner. «JE SUIS PAS UN GAMIN ! » rétorque-t-il avec de plus en plus d’ardeur. Je souris malicieusement et plaque ma main sur son entre-jambe en constatant «C'est pas ce que dis ton corps … mon petit ». Il se dégage de l’étreinte, le visage virant à l’écarlate. Ce petit jeu m’amuse. «sale pervers ! » m’insulte-t-il à sa façon. Malgré son jeune âge, Mael me plaisait en tant qu’être. Il est très attirant et très plaisant à regarder. Sa fragilité me faisait d’autant plus l’adorer.

Au petit matin, grand-mère me demande d’aller réveiller notre locataire. En arrivant dans la chambre je m’aperçois qu’il s’est endormit habillé sur un tas de feuille et avant de le réveiller je prends les feuilles par curiosité. J’y découvre une prose somptueuse qui compte quelque chose d’émouvant. Je serais surpris de savoir qu’il est l’auteur. Alors que je termine la lecture il m’arrache les feuilles des mains en scandant : «PUTAIN ! T'AS PAS LE DROIT DE LIRE ! C'EST A MOI ! MERDE TU FAIS CHIER ! » Tout à fait habituelle de sa part. Je me contente de le fixer pour lui montrer que je ne me moque nullement de tout ça. «je crois que c'est une des plus jolie chose que j'ai jamais lu ... » et mon simple compliment l’apaise. Il plonge son regard dans le mien, et je suis complétement séduit par toute sa personne. Putain Jules, ce gosse a 13 piges.

Finalement, on se fait chacun à la présence de l’autre et la journée se déroule sans encombre et nous partons nous coucher chacun dans notre chambre. Malheureusement, ces nuits sont celles que je déteste le plus. L’orage gronde dehors et me rappelle que je suis orphelin. L’âge et la maturité ne m’a pour le moment pas retiré cette peur et je pense même que j’aurais celle-ci toute ma vie. Grand-mère ne vient plus lorsqu’il y a de l’orage déjà depuis cinq ans et je pense même que cela ne la réveille pas. Je sors de ma chambre et vient frapper à celle de Mael. J’entre lentement et m’aperçois qu’il est réveillé, une chance pour moi. «Coucou, ça va ? Comme il y a de l'orage … Je suis venue te voir si tu ne pleurais pas comme un bébé. » Je préfère l’ironie au fait d’assumer mes frayeurs. «Je pleure pas » me répond-il avec assurance. « C’est ça… » Je viens m’assoir près de lui et à chaque grondement je frisonne. Je me force à garder les yeux ouverts et me parle intérieurement. «Tu dis ça, mais en fait, c'est toi qui a peur et tu ne veux pas rester tout seul … » J’aurais dû parier sur le fait qu’il comprendrait très vite. Je le fixe un moment et conclu par un «… idiot ... ». Je m’allonge alors près de lui sous la couette, mon corps est alors vraiment tout près du sien. Je me doute que là, il sentira les manifestations de mon corps à chaque grondement. Mael est en position de force et en joue bien évidemment comme j’aurais pu m’en douter. «Alors comme ça, t'as peur de l'orage … C'est très viril ça ... » Je soupire, me trouvant moi-même extrêmement ridicule. «C'est pas drôle ... » me contentais-je de répondre. Le pire était sur le point de se produire. Cet éclair fut le plus violent et s’abattu certainement non loin de la maison. Je n’eut qu’un reflex : me blottir dans les bras frêles de Mael, tremblant de tout mon être. J’ai vingt ans, il en a treize et c’est lui qui me protège. Il me caresse les cheveux afin de me rassurer. Pendant que l’orage s’estompait, nous passâmes une heure à nous dorloter avec une tendresse infinie. Une fois l’orage suffisament loin je décide de m’expliquer sur cette frayeur. « Il y avait de l'orage ce jours-là … Mes parents étaient sorti pour diner en amoureux. J'avais douze ans, ils avaient donc décidé de me laisser seul à la maison. Ils devaient revenir vers dix heures et demi … Mais ils ne sont jamais revenu. Il y avait eu une prise d'otage dans leur restaurant ce jour-là. Cinq otages sont morts sur cinquante-trois. La police à conclue que c'était une opération réussi. Mais j'ai attendu tout seul avec l'orage que mes parents reviennent. Ça n'a pas vraiment été une opération réussi pour eux. Ni pour moi … » Je n’essayais pas de me justifier pour qu’il me trouve moins idiot, seulement le matin même j’avais eu accès à son intimité en lisant sa prose et je me devais de lui rendre la pareille. « J'ai lu une partie de toi tout à l'heure … C'est la partie de moi que je te donne en échange … » et je dépose un petit bisou sur sa joue avant de me laisser porter jusqu’à ses lèvres. Je sais qu’il est jeune et que je ne devrais pas mais j’en ai envie. Alors que je suis sur le point de l’embrasser je lui demander de clore ses yeux. Et alors qu’il aurait très bien pu me repousser il a fermé les yeux ce qui me permettait de l’embrasser à ma guise. Mon sens des responsabilités, ou un simple défi lancé à un inconnu, je ne sais pas. «si tu veux que je t'embrasse pour de vrai, grandis un peu, deviens un beau jeune homme et fais-moi tomber amoureux ... » En lui disant cela, je rêvais vraiment qu’il reviennent dans cinq à dix ans, qu’il me ressorte ma promesse. J’idéalisais absolument la chose mais j’en avais envie à l’époque. Mael est gêné et montre cela en me frappant avec un oreiller et en criant. «SALE PERVERS OBSÉDÉ ! JE SUIS PAS GAY ! ». Je crois que nous avons joué jusque tard dans la nuit.

Alors que j’avais lancé un défi que je pensais possible à réaliser. Notre séparation brisa en quelque sorte mes attentes. Grand-mère et moi avions pris contact avec le père de Mael qui avait fait le chemin depuis Paris pour venir chercher son fils. J’entrais dans la chambre derrière le grand homme qui était énervé et ému de retrouver son fils. Mael lui se rua sur moi avec colère. « Jte faisais confiance putain ! T'avais pas le droit !! Jt'ai dis que c'était important ! Jt'ai dis que j'avais besoin de la retrouver !! » Je lui fis un sourire rassurant pour essayer de lui faire comprendre. «Tes parents sont ceux qui t'ont élevés et ils devaient être morts de trouille » Mael avait la chance d’avoir deux parents aimants et il était important qu’il ne les délaisse pas. « Jte déteste Jules ! » Et même si il me scande ça j’espère qu’il comprendra.

what's now ?

A l’université, mes études se déroulaient sans grande difficulté. J’étais toujours passionné parce que je faisais et ce que j’apprenais. Au cours de ma scolarité dans cette fac, je fis des rencontres plus ou moins bouleversantes et deux en particuliers méritent d’être raconté.

Dans mon souvenir, nous n’avons pas commencé par nous échanger nos prénoms avec ce jeune homme fort attirant. A peine avions-nous échangé un regard que sa langue était loin dans ma bouche. Nous avions bu et cela ne se sentait rien qu’à l’haleine. Quoi que j’en dise, il embrassait à merveille et c’était extrêmement agréable dans cette soirée d’intégration de l’université. Nous avons passés la soirée à nous embrasser pour enfin parler de nous alors que le matin commençait à se lever. Gaël, puisque c’est son nom, avait le même âge que moi et le même niveau d’étude. Nous n’étions par contre pas dans le même domaine. Je découvrais un jeune homme qui en plus d’être fort attirant physiquement, était gentil et intéressant. Il était vraiment parfait sur tous les points, ou presque. Notre tentative de relation fut un des rares échecs que compte ma vie. Gaël montrait m’apprécier mais pour autant était très avenant envers les autres que moi, quitte à agir de manière déplacé. De caractère jaloux, je n’ai pas supporté très longtemps la proximité qu’il pouvait mener avec les autres. Des rumeurs disaient même qu’il était véritablement infidèle et qu’il m’avait trompé à plusieurs reprises. Cette déception dans ma vie amoureuse gay avait légèrement refroidie mes ardeurs, pensant même qu’aucun couple homosexuelle ne pouvait perdurer puisque les gays étaient très souvent volage. Je me suis éloigné à contrecœur de Gaël alors qu’au fond je tenais toujours à lui. Et le croiser dans le lycée, le voir avec d’autre aura été extrêmement douloureux jusqu’à l’obtention de mon diplôme.

Quant à Sarah, elle eut d’abord le rôle de meilleure amie avant de devenir ma petite amie et aujourd’hui ma fiancée. Sa douceur, son sens du contact, son intelligence et une grosse part de sa beauté me fit craquer pour elle la première année de Master. Les choses étaient différentes et chaque jours depuis que nous nous sommes mis ensemble sont différents. Ma relation avec Sarah me permettait de m’épanouir réellement en tant qu’homme. Chose que je n’avais pas la possibilité de faire jusqu’à présent. Avec Gaël j’étais perpétuellement dans une relation de jeu et d’amusement tandis que Sarah me promettait un avenir. Elle faisait des études d’histoire et lorsqu’elle obtenu son diplôme, des organisations de préservation du patrimoine de Paris prirent contact avec elle. Ne voulant pas laisser passer sa chance elle accepta avant même de m’apprendre que nous serions bientôt trois. Cette nouvelle me réjouissait d’autant plus que j’étais nommé professeur de littérature. Muté à Paris j’allais exercer en faculté mais également au lycée.