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 a date. (Matheo)

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MessageSujet: a date. (Matheo)   a date. (Matheo) EmptyLun 22 Avr - 12:02



Aujourd’hui, tu es allée à ton université, pour bosser. Tes cours se sont bien passés, t’as bien apprécié. Les arts, c’est un truc qui te plaît bien et qui te correspond également. Toi, tu es plus dans le visuel. Tu oublis rarement un visage, un lieu. Tu dessines tout. Dans ton appartement, sur les vieux murs blancs, sont étalés tes créations. Des croquis, un peu partout. Des tableaux. Ça te permet de décorer le lieu minable où tu vis, c’est pratique. Tu as terminé vers seize heures. Contrairement à tous tes camarades, tu n’as pu aller croupir dans un bar où un coca coute dix euros. Toi, t’as dû courir pour arriver à l’heure à Franprix, ton lieu de travail. Supermarché bien merdique qu’est le tien. Les clients sont des plus chiants, tu collectionnes les mamies incapables de te donner leur argent en moins de cinq minutes. C’est pourtant facile. Ou alors, tu tombes sur les petits branleurs, ceux qui passent juste pour pouvoir te reluquer et qui sont déçus lorsque tu portes un col roulé. Aujourd’hui, c’est une légère chemise que tu arbores. Alors, les gosses sont heureux. Contrairement à toi. Comme d’habitude, tu tires la gueule. Sourire, ce n’est pas dans tes gênes. Tu ne connais pas vraiment ça. Ton visage reste toujours impassible, sans expression. Tu passes cinq heures ainsi. À scanner des produits, à prendre et à rendre la monnaie. Ce n’est pas passionnant. Tu te fais vraiment chier, d’ailleurs. Mais, c’est le seul truc qui t’a accepté. Tu fais comme tu peux, alors tu bosses là-bas, sans vraiment le vouloir. T’as envie de rien, de toute façon. Tu acceptes tout, sans broncher. T’encaisses. Tu ne gueules jamais. Tu laisses passer.

Vingt-et-une heures. Enfin, tu as fini de bosser. Tu es soulagée, vraiment. Tu te vois déjà tranquillement allonger sur ton lit en train de dormir. Tu es exténuée et demain, ça va être encore la même chose. Tu enchaines les journées comme ça. Le soir, tu n’as même plus la force de sortir. T’es lassée de tout. Tu comptes les sous de ta caisse, fais le total et pars au vestiaire. Par curiosité, tu jettes un coup d’œil sur ton portable, deux messages non lus. T’es un peu étonnée. Tu regardes le destinataire, Matheo. Immédiatement, tu souris. Enfin, un léger rictus se dresse sur tes lèvres, ce qui est déjà pas mal. Tu t’empresses d’ouvrir tes sms. Dans le premier, il te demande de le rejoindre au bistrot du coin, Le Dôme, vers vingt heures trente. Dans le deuxième, il te demande de te dépêcher, parce qu’il n’aime pas attendre. Toi, tu ne réfléchis plus. Tu t’empresses de rassembler tes affaires, de mettre ton manteau, de te rendre un peu plus jolie et tu fonces. Dans le métro tu lui envois un sms, t’excusant pour ton retour et en lui expliquant que tu ne pouvais pas faire autrement, tu travailles. Lui, il ne te répond pas. Tant pis, tu files quand même jusqu’au Dôme, essoufflée par la course que tu viens de faire. Et là… Là, tu le vois, de dos. Tu le reconnaitrais entre milles. Par contre, la charmante brune pulpeuse en face de lui, non, vraiment, tu ne la connais pas. Tu restes là, spectatrice. Non, tu ne lui en veux pas. Tu ne vas pas lui hurler que c’est un connard. Tu le comprends. Il n’aime pas attendre, il a donc dû trouver une occupation. Toi non plus, tu n’aimes pas attendre. Mais toi, tu ne fais rien. Tu es bien trop faible. Dépitée, tu décides quand même de rester au bistrot. Tu espères que la brune finira par partir, seule. Tu commandes un whisky pur, sans glaçon. Tu vas encore gaspiller ton argent inutilement, mais tu en as vraiment besoin. Assise derrière lui, tu le regardes draguer. Chaque mot doux, chaque sourire, chaque caresse qu’il lui fait, c’est un poignard enfoncé dans ton cœur. Mais tu es masochiste, tu ne fais rien. Tu te contentes de regarder. Tu voudrais te lever, l’engueuler, lui dire que tu ne veux plus supporter ça. Mais, tu ne fais rien. T’es trop faible. Tu as peur de le perdre en faisant ça. Et, le perdre, ce serait comme perdre un bout de toi même. Tu es tellement attachée à lui, que tu ne t’imagines mêmes plus vivre sans lui. Sans ses arrivés brusques, dans ton studio. Sans ses ordres, auxquels tu obéis. Avec lui, tu as l’impression de vivre. Réellement. Il t’apporte ce qu’il te manque dans ta vie. Tu en es accro. Alors, il faut quand même te comprendre. Tu ne veux pas faire quoi que ce soit qui risquerait de te le faire perdre. Alors, tu restes, même si ça te fait un peu chier. Même si ça te détruit petit à petit. Même si tu te consumes de l’intérieur pour lui. Le pire, c’est qu’il ne remarque même pas. En tout cas, c’est ce que tu penses. Parfois, tu te dis qu’il en a rien à foutre de toi. Puis, tu te dis que si c’était le cas, il ne viendrait pas te voir lorsqu’il voudrait baiser. Il irait voir une autre fille qui ne rêve que de ça, il y en a tellement. Là, tu retrouves le sourire. Enfin, un rictus.

La brune décide de se lever, pour une courte durée sans doute, elle a laissé son sac sur sa chaise. Toi, tu te lèves, immédiatement, ton verre de whisky à moitié vide. Tu t’approches petit à petit du brun, te demandant si c’est une bonne idée. Il n’aime pas vraiment être dérangé. Mais, tu tentes le tout pour le tout, tu testes, c’est déjà bien. Arrivée derrière lui, tu tapotes son épaule du bout de tes doigts. Il se retourne et tu esquisses un léger rictus. Tu es gênée de l’embêter. Alors que, pourtant, vous aviez rendez-vous tous les deux. Mais tu es faible. Tu es comme ça. Tu t’empresses alors de dire : « Désolée, je… je travaillais. J’ai pas pu voir ton message… Je suis là depuis un bon bout de temps mais… mais je voulais pas te déranger, tu vois ? »Encore une fois, tu t’excuses, alors que tu n’es pas vraiment la fautive dans cette histoire. Sale petite idiote.


Dernière édition par Eden Delorme le Lun 22 Avr - 17:48, édité 1 fois
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Matheo Duchamp

Matheo Duchamp

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MessageSujet: Re: a date. (Matheo)   a date. (Matheo) EmptyLun 22 Avr - 17:20

Tu t’ennuies. Allongé dans ton lit, un joint entre les lèvres, tu scrutes le plafond. Tu sais pas quoi faire pour assouvir tes désirs, pour te divertir. T’aimerai t’enfuir, rejoindre les paysages colorés que te promets l’roulé que t’es en train de te fumer. Sauf que tu restes les pieds sur terre ancré dans ta réalité. Pauvre paumé. Soudainement tu te lèves, le sourire aux lèvres. Le joint n’a plus aucun effet pourtant tu sais déjà la connerie que tu vas faire. Tu jettes le mégot sur le marbre de ta chambre, de toute façon tu sais que la bonne passera derrière toi. T’es pas un petit con des beaux quartiers pour rien. Désillusionnés au point que tout devient véritablement une illusion, tu joues avec tout autour de toi. Tu n’as aucune limite. Ta quête du plaisir est inépuisable. Inébranlable. Ineffable. Et tant d’autre able.

Tu envoies un sms et ton sourire s’agrandit encore plus. Si tu te prépares lentement, tu pourrais même avoir assez de retard pour lui enlever la joie qu’elle va avoir lorsqu’elle lira ton sms. Elle ? Eden Delorme. Ton jouet. Ta chose. Cette fleur fragile que tu as cueillie il y a de cela quelques années. Cette innocence que tu as transformée en dépravation. Ce visage enfantin et doux qui maintenant s’orne d’un rictus inquiet lorsque tu ne l’appelles pas. Tu es le marionnettiste diabolique et elle est ton pantin ; elle ne s’éveille que lorsque tu prends conscience qu’elle existe. Elle prend forme sous tes doigts experts. Et Dieu sait que tu la maltraites. Que tu joues avec elle. Que tu lui fais subir les pires choses. Mais au fond tu l’aimes cette fille, ils peuvent dire ce qu’ils veulent, mais tu sais que sans elle ta vie serait aussi morne que la sienne. Alors t’entretiens cette relation malsaine. Envers et contre tout.

Vingt heures trente passée et c’est toi qui attends. Comme un con. Tu pourrais être indulgent, te dire que c’est à elle de mener la danse mais non. T’es Matheo Duchamp. T’attends pas les autres, c’est plutôt le contraire. Mais là, tu t’es fais avoir et t’es forcé d’attendre comme un con assis sur un tabouret le dos face aux étagères et les coudes appuyés sur le zinc. Ton regard suit la ligne de fuite du café et balaye d’un œil expert les proies potentielles que tu pourrais te faire, pour patienter. En bon salaud tu vas sûrement la prendre derrière et par derrière, ce sera ton quatre heures ta récompense de petit gamin merdeux pour avoir attendu cinq minutes en attendant que la vraie proie se pointe. Ouais t'es un gamin, tu te lasses vite, tu t'impatientes trop. Tu fais des caprices, tu détestes quand quelqu'un te domine. Alors qu'un râle de désespoir allait sortir de ta bouche, ton regard se pose sur la prote qui s'ouvre. Ce n'est pas Eden mais le regard que tu poses sur ses courbes te fascinent. Une main passée dans ses cheveux et elle t'a conquise, enfin du moins jusqu'à ce que ton innocence blonde arrive. Ta petite bourgeoise s'assoit à une table et elle pianote avec une frénésie débordante sur son téléphone. Elle attend quelqu'un sûrement. Mais ce quelqu'un se sera toi.
Un mot soufflé au barman et un verre arrive sur sa table. Elle lève les yeux pour identifier son mystérieux donateur et ton sourire de prédateur se dessine. Un échange et elle a compris. Une minute lui suffit pour atterrir à tes côtés. Cinq minutes et ta main est déjà sur sa cuisse. Dix minutes après tu as déjà fait le tour de sa culotte, belle petite salope. Elle te parle et tu lui réponds vaguement, parce que ouais t'es pas un enfant de cœur, tu préfères quand ces minettes se la ferment, mais pour le bien être de leur ego à deux balles, tu t'intéresses. Tu fais comme si.

Du coin de l’œil tu vois la porte qui s'ouvre et ta perle d'innocence qui s'engage dans la bâtisse essoufflée et inquiète. Tu lui tournes le dos avant qu'elle te trouve et tu jubiles, adressant un beau sourire à ta brune. Tu sais qu'elle finira par te voir mais tu ne feras rien, parce qu'au final si tu la remarquais tu serais plus le connard dont elle est tombée amoureuse. Alors que tu sens une présence s'asseoir derrière toi, tu ne bouges pas et pour lui montrer que c'est toi le patron tu caresses la joue de ta victime. Et tu rigoles. Personne n'a parlé mais tu laisses libre court à ton rire. Parce que chacun de tes gestes sont des épines qui viennent se planter dans son cœur.

Ça fait trente minute qu'elle poireaute ta tendre rose. Et toi tu rigoles, toujours plus fort. La main de la brune est posé sur ta cuisse et toi tu t'amuses avec ses hanches, ses cuisses. Tu t'intéresses soudainement aux conneries qu'elle te dit. Et alors que t'allais lui demander une danse, elle te murmure de la rejoindre et se barre dans les toilettes. Pas que tu sois contre ce genre de pratique, tu te serais presque levée si une main ne s'était pas posée sur ton épaule.

« Désolée, je… je travaillais. J’ai pas pu voir ton message… Je suis là depuis un bon bout de temps mais… mais je voulais pas te déranger, tu vois ? »

Tu pourrais être cinglant, lui répliquer que finalement t'as mieux à faire et qu'elle te dérange, mais au contraire. Tu plaques tes lèvres contre les siennes et profite des goûtes de whisky qui y restent. Tes mains se balade sur ses hanches. C'est comme si chacune de tes caresses la souillaient davantage. Mais tu t'en fous, c'est ta chose. Elle es tienne, mais l'inverse ne sera jamais possible. Elle ne touchera jamais cet idéal. Et c'est tant mieux pour elle.
Alors que tes lèvres parcourent outrageusement son cou, tu te demandes quand est-ce que tu devras lui rendre sa liberté. Un suçon et ta réponse est faite. Pas encore.
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