▷ yesterday's trashs, tomorrow's news.

Alexandre n'est pas sérieux. Il a l'ironie au fond des yeux ; trop bleus pour être sincères. Il aime le mauvais temps, contrairement à la généralité. Lui, il aime la pluie et le brouillard. L'incertain, surtout loin du quotidien. La liberté le rend frivole, inconscient. On n'est jamais sûr qu'il reste, jamais sûr qu'il aime. Son cœur reste fermé, même lorsqu'il est damné. Il a le sarcasme en second langage. Ses mots écorchent trop souvent les sentiments de ses proches, creusent la distance et la déception. Son caractère hérisse l'égo des gens et la désinvolture apaise le sien. Son assurance cache l'incertitude. Ses humeurs évoluent et chutent au gré de son instinct ; sa raison passe en second plan. Il en ressent autant de bien que de mal. On a souvent du mal à l'atteindre ou à l'intéresser. Il est froid. Peut-être blasé dans ses mauvais jours. Ses complexités naturelles lui font aimer la simplicité. Partout, il la recherche et trop souvent, elle lui échappe. Il se construit des rêves sur l'échine de la réalité. Il garde les pieds sur terre, même lorsque son esprit s'est fait la malle dans les méandres des utopies. Les promesses, ils les brisent et les déchirent comme un vulgaire morceau de papier. Ses sentiments en montagne russe et l'instabilité qui régit ses mouvements étranglent sa fidélité. Il est toujours entre deux eaux et il se perd. Souvent, il se demande qui arrivera à réanimer ses émotions. À faire battre la chose dans sa poitrine, recouverte de poussières et de souvenirs refoulés. Il existe pourtant quelqu'un qui possède ses chimères et ses faiblesses, la clé de ce qu'il cache avec les apparences et les sourires fabriqués. Sa demi-sœur. Sa protégée. Son soleil quotidien. En Angleterre. Seconde patrie. Il porte Londres dans son cœur et protège le trésor que représente la petite à ses yeux. Peut-être un peu trop fort. Alexandre, c'est un passionné, un volontaire. Il ne laisse jamais rien tomber, surtout pas ses rêves. Il a le soucis du détail, la perfection de l'immaculé. Il n'aime pas les ratures, les fissures et il s'acharne à garder le paraître. À conserver la surface impeccable. Il fuit les choses sérieuses, se dérobe comme un éternel adolescent. Il aime le jeu, il aime rire. Jamais rien n'est grave, même lorsqu'il marche sur des ruines passées. Il n'a pas peur de la solitude et son milieu lui a enseigné l'indépendance. Il ne demande pas d'aide. Ne rampe pas vers la faiblesse qu'il méprise. Il a la fierté comme moteur, comme stimulant. Le voyage l'émerveille, l'inconnu le fascine. L'impulsivité lui donne les clés qui ouvrent l'horizon. Il a souvent du mal à tenir en place. Il a l'échappée belle au bout des doigts.

▷ hi, society.

le parfum de nos années mortes.
Coline. Nos regards se sont usés à trop s'embrasser. L'aube de notre adolescence a été bercée par ces étreintes maladroites. Par ces regards clandestins et nos mains tremblantes. Les premières palpitations d'un cœur vierge, les premières effluves d'une passion aujourd'hui figée dans les constellations qui habitent nos mémoires. L'inconscience m'a poussé à croire que tu étais ce lever de soleil incessant, cette chaleur irréelle qui donnait un sens à mon existence. Tu détiens, quelque part, au creux de tes rêves les chimères d'un premier tout que je reconnais avoir abîmé. J'ai cru en ces envies d'éternité aussi fort que toi. Embrasser tes sourires, rêver tes soupirs et oublier le reste. Tout le reste. L'aveuglement nous a rendu invincibles. Les idylles ne sont peut-être pas faites pour moi et nos sentiments prématurés n'ont pas réussi à nous sauvegarder. L'appel des tentations, les murmures d'une liberté illicite m'ont éloigné de ta douceur, des délices que tu me susurrais à l'oreille. Notre union céleste a été fracturée par le rien. Le vide m'ouvrant ses bras. Je me suis noyé dans l'insolence, dans la décadence d'autres souffles. D'autres prunelles. Et j'ai abandonné l'abstraction des futurs que mes lèvres t'ont tant de fois promis.

Pourtant, je n'ai jamais réussi à te dire au revoir. À t'offrir l'évasion. À soulager ton existence de ma présence. Le temps ne m'a pas empêché de t'attendre. D'attendre ton pardon et d'attraper ma rédemption en plein vol. J'ai tenté d'apaiser les brûlures, de te faire oublier ces larmes meurtrières. Malgré que nos cœurs se soient détachés, notre amitié a su survivre à nos torrents destructeurs. La part de moi qui ne s'efface pas, qui respire encore malgré les désaccords, malgré les remords. Les années ne suffiront pas à laisser ton souvenir s'évaporer. Je ne les laisserais pas t'emporter. Ni détruire nos anciennes chimères. Aujourd'hui après tout ce temps passé à tes côtés, je comprends l'importance de tes rires. L'importance de ta vie dans la mienne, simplement et je resterais là. Toujours à écouter tes avenirs, à porter tes douleurs comme si elles étaient miennes. Le morceau d'âme qui me rappelle que pour moi, tout n'est pas mort et que l'espoir de revivre brûle encore. Qu'un jour, j'ai aimé, aimé pour de vrai.

Ma meilleure amie. La première, partout la première.


faudrait voir, faut qu'on y goûte.
Ashley. Tes pupilles dansent sur les incertitudes et je m'approche aussi bien que je m'en vais. Avec toi, pourquoi pas. Avec toi, je ne sais pas. Il y a les illusions qui colorent tes pensées à mon égard et le tambourinement de ton cœur qui éclate. Les espoirs s'enlisent dans ton thorax tremblant et j'observe tes iris s'ouvrirent comme un nouveau monde auquel je ne connais rien. La solitude m'a rendu passager et éphémère mais tu t'en fiches bien. Quelque part, même dans les ombres, tu restes là. J'ai cette désinvolture dans le sang, cette inaptitude à t'ouvrir les portes de mon âme et tu es toujours là, encore. Tentant d'entrer et de parcourir les dédales d'un esprit souvent trop flou, même pour moi. Les pages d'une nouvelle histoire s'ajoutent mais elles restent pures, dénuées de ratures. De noirceur écrit par le cœur. Il y a eu les avertissements, ils résonnent parfois encore dans tes tympans. Débordent de ma bouche. Se transforment en armure pour empêcher la souffrance. Autant pour toi que pour moi. Il m'a fallu du temps pour accepter, que de véritables sentiments puissent éclore et se disperser. Je ne sais pas ce qu'il y a à trouver mais la constance de tes paroles et ce courage qui est tien, qui m'a sauté à la gueule me fait revoir mon jugement.

Je suis en quête de nouvelles étincelles, d'infinis ciels. L'infini après lequel tout le monde court, inconsciemment ou non. J'ai les sentiments clos, l'organe froid et les rêves en suspens. Ne prends pas tes rêves pour des réalités, creuse en dessous de l'écorce. Dévisage les masques pour les arracher et tu trouveras peut-être le chemin à suivre. Les conseils sont essentiels. Il ne faudrait pas que tu saignes d'imaginer ce que je ne suis pas. De créer ce que je ne conçois pas. On peut construire un monde tous les deux, si tu t'accroches assez bien. Si tu es assez forte. Les cicatrices chantent encore parfois, tu pourrais être celle qui les apaise. Qui les fait disparaître. Peut-être. Tout est à voir, tout est à construire.

▷ you know you love me.

PSEUDO/PRÉNOM: intodust/helly. ÂGE: lol. FRÉQUENCE DE CONNEXION: SOUVENT. SCÉNARIO/INVENTÉ: scénario de faustine AVATAR: russell giardina. COMMENTAIRE: vous êtes cool.