▷ yesterday's trashs, tomorrow's news.

Il fume beaucoup + Son alcool préféré est le whisky puis vient le rhum après + il lui arrive de fumer quelques buzz en soirée pour se mettre bien + il est homosexuel + il s'est rendu compte de cette attirance à l'âge de seize ans après être sorti de sa courte relation avec sa copine de l'époque + il a déjà couché avec une fille (sa dernière ex) + avant de monter son groupe de musique, il jouait et chantait dans le métro parisien + il enchaîne les petits boulots quand il a la chance de ne pas être au chômage + il voyage beaucoup + faire le tour du monde est son plus grand rêve + le dernier pays où il s'est rendu est l'Inde + la musique qu'il écoute le plus est le rock + il n'aime pas rester trop longtemps quelque part + il est très tactile et volage. cependant il n'est pas forcément infidèle + il n'aime pas se lever tôt + la première chose qu'il boit le matin est un café noir sans sucre + il est allergique au lactose ce qui lui coûte un régime alimentaire très particulier + il est d'ailleurs végétarien + il est italien du côté de sa mère et français du côté de son père + il a un frère et une sœur + l'Italie est son pays préféré et il imagine s'installer là bas dans quelques années + il voudrait ouvrir sa propre maison de disque + il lui arrive de vivre parfois dangereusement + il ment comme il respire + il fait tout pour cacher sa sensibilité et ses sentiments et il est plutôt doué en la matière, passant pour un gros salaup + il est fou amoureux de son ex Jules mais par fierté il n'avouera jamais cela + il ne dit jamais je t'aime car il a peur de l'amour, au fond + d'où son habitude à répondre idem + il ne dit jamais pardon, ou alors indirectement + il adore le muguet + il pourrait manger des fraises à s'en faire exploser le ventre + il passe souvent ses mains dans les cheveux + son parfum préféré de sirop est la menthe bleue + sa saison préférée est le printemps + il a des tatouages d'un un sur sa fesse droite : "Bob Dylan"

▷ hi, society.

Sur un air du groupe Pink Floyd, Gaël prend une douche bien chaude. Il accompagne le chanteur et les chœurs en se savonnant le corps. The Wall est incontestablement l'un de ses albums préférés. Pour l'instant, il ne pense à rien - trop occuper à faire mousser son gel douche. Gaël aime traîner sous l'eau mais n'apprécie pas le fait que ses doigts deviennent fripés. Cependant c'est plus fort que lui, il pourrait se brûler la peau, finir noyer dans sa baignoire qu'il en aurait rien à faire. C'est un taureau reconverti en poisson. Il pourrait passer des heures dans l'eau, c'est clair.

Gaël est de retour en ville depuis dix jours. En fait, il n'en sait trop rien, il ne compte pas, il ne voit pas le temps passer, il se contente juste de vivre. Il est toujours occupé. Que ce soit avec son groupe dans un garage loué pour les répétitions, ou quand il lui arrive de bosser pour se faire du fric et espérer repartir le plus tôt possible vers un autre pays. Faire le tour du monde est l'un de ses plus grands rêves. Comme celui de devenir célèbre et de vivre de sa musique, qui est sa passion première. Sauf que les temps sont durs et qu'il est toujours compliqué de faire parler de soi. Gaël est réaliste mais il se donne les moyens pour y arriver. En cinq ans il est quand même passer des stations de métros aux petites salles de concerts, ce n'est pas rien !

Il sort de la douche, une serviette autour de la taille. Il doit se préparer parce que ce soir, il est de soirée. Plus précisément, il monte sur scène à l'occasion d'un concert donné en faveur de la lutte contre le sida. Il a rendez-vous avec son groupe dans moins d'une heure histoire de répéter le morceau qu'ils vont jouer. Mais avant de prendre la peine de se préparer, Gaël se roule une clope. Il la fume, assis sur son haut tabouret. Il est midi et demi, il a les crocs. Cependant, il se tapera d'abord ce bâton de nicotine. Cigarette qui lui bousille la santé mais il n'a que faire. Il a commencé à l'âge de quatorze ans. Grossière erreur mais il n'a jamais vraiment prit la peine d'arrêter. Sans doute car l'envie n'est pas là. Il est aussi un grand buveur de café mais les litres qu'il boit en une journée n'est rien comparait au nombre de clopes qu'il s'enfile ! Il y a toujours une occasion : quand il se lève le matin, a jeun avec son café ; celle de dix-heures, celle entre chaque répétitions, à la pause clope au travail, après l'amour, pour se calmer les nerfs, pour passer le temps, pour réfléchir, en accompagnement d'un verre de whisky... Gaël il est accro. C'est clair. Pour changer parfois, il lui arrive de fumer des buzz en soirée. C'est peut être moins fréquent que le reste mais quand même, il peut s'en taper trois en à peine deux heures que ça lui pose aucun soucis !

Gaël fini par se motiver pour sortir. Peut être aussi parce qu'il a eu trois appels en absence. Il n'avait pas répondu car il savait que c'était son pote, pour lui dire de bouger son cul, qu'ils attendaient que lui pour répéter. En vérité, il fallait profiter qu'il soit là car quand il partait en voyage, il n'était jamais de retour bien assez tôt. On se demande même comment fait le groupe pour tenir la route. Gaël écrit bon nombres de chansons sur un carnet. Voyager lui stimule l'imagination et il peut lui arriver d'écrire trois ou quatre chansons par semaine. Pour la composition, c'est une autre histoire, c'est plus de travail. Gaël est quelqu'un de très perfectionniste et en réalité s'il ne savait pas dire stop consciemment, il n'aurait jamais bouclé une seule musique de sa vie. La dernière qu'il a écrite est dédié à un amour perdu mais il la déteste. Que ce soit les paroles qu'il a en tête car il est hors de question de les mettre sur papier ou de la mélodie qu'il joue inlassablement sur sa guitare quand il s'ennuie. C'est mortel alors il ignore tout. Ce passé fait de souvenirs déchirants. Ces moments de tendresses pendant lesquels il se surprenait. Et puis le goût de ses lèvres, la douceur de sa peau, son souffle saccadé à chaque émoi, son touché...son tout...sa personne. Jules était le prénom de son ex. Drôle d'histoire, partie d'une attirance physique pour finir vers une relation de couple, certes courte. Ils se sont rencontrés un soir - aussi banal que toutes les soirées parisiennes que Gaël pouvait se taper. Leurs regards se sont croisés, Jules l'a abordé. Sans même qu'il ne sache son prénom, Gaël fantasmait déjà sur lui. Il ne se rendait pas compte du mal qu'il lui faisait à être tactile avec les autres gars autour de lui. Une rumeur circulait même : disant qu'il s'envoyait en l'air en débit de son statut de petit ami. Copain de Jules. Quand il a rompu, Gaël en avait rien à foutre en fait. Juste parce qu'il n'était pas conscient de l'importance de ses sentiments, de la grandeur de son amour. Et quand il a réalisé, il s'est prit une grosse claque dans la tronche. Il s'est rendu compte de la chance qu'il avait perdu, du gars exceptionnel qu'il avait égaré en chemin. Par fierté il n'avait pas pleuré une seule fois mais pour compenser les larmes et la colère, Gaël s'était un bon nombre de fois égratigné les mains contre un mur. Encore à ce jour, il n'avouera jamais. Le fait d'avoir fait la plus grosse erreur de sa vie à faire le con, du fait qu'il lui manquait, qu'il pensait à lui sans cesse, qu'il l'aimait tout court.

La porte de son appartement se referme dernière lui et Gaël déboule bien vite dehors, à s’emmitoufler dans son manteau et en serrant son étui de guitare contre lui. Il croit rêver : quelques flocons tombent et nous sommes début avril. Le temps est totalement détraqué. Comme son cœur. Complètement déréglé.

▷ you know you love me.

PSEUDO/PRÉNOM: Adoko. ÂGE: Vingt ans et demi. FRÉQUENCE DE CONNEXION: Souvent. SCÉNARIO/INVENTÉ: Scénario du plus sexy professeur de littérature au monde ; de son vrai nom, Jules. AVATAR: Jamie Campbell BowelCOMMENTAIRE: J'ai tous les droits mais ce sera le dernier compte bien sûr